« L'église de Courlaoux dédiée à l'Assomption de la sainte Vierge, dont on célèbre la fête le 15 août, était du patronage de l'abbé de Baume. Elle se compose d'un clocher, que couronne une flèche quadrangulaire sans élégance, de trois nefs, d'un chœur et d'une sacristie. Des colonnes de l'ordre toscan, dépourvues de proportions, décorent les nefs, dont la reconstruction est récente ainsi que celle du clocher. Le chœur date du XVIe siècle. Il est du style ogival tertiaire.
L'ÉGLISE DE COURLAOUX
Dans le parement intérieur du mur du collatéral de droite est dressée une pierre tombale sur laquelle on lit :
Cy gysent Monsg. Guillaume de Vaudrey, seigneur de Courlaoux et du Pin, conseiller et chambellan de Mgr. le duc et son bailli d'Aval et dame Marguerite de Villerz sa femme.
Dieu, Notre-Dame, Monsg. saint Michiel, Monsg. saint Guillaume, Monsgr. saint Claude et toute la cours du Paradis ayent mercy de leurs pauvres ames. Amen.
Cette pierre funéraire, où les deux personnages sont représentés au simple trait, couvrait un charnier de 9 pieds de long sur 4 et demi de large, dans lequel on descendait par cinq ou six degrés.
Il y avait autrefois dans l'église deux chapelles seigneuriales. Il y en avait une autre au château. Toutes trois étaient dédiées à Notre-Dame et à saint Nicolas.
Au devant de l'église et sur le cimetière, est une belle croix en pierre de taille, appartenant au style ogival et datant de 1540. Plusieurs statuettes ornent les croisillons.
Il y avait à Nilly une église dédiée à saint Martin, qui a été démolie en 1793. Elle était une succursale de celle de Courlaoux.
Ce village est la patrie de M. Grapinet (1768-1840), ancien principal du collège de Poligny et chanoine de Saint-Claude, un des bienfaiteurs de l'église de son pays natal. »
Extrait du Dictionnaire des communes du Jura de A. Rousset (1854)
« On trouva (sous cette pierre), en 1818, trois squelettes étendus sur un dallage, dont le plus remarquable parut d'une taille extraordinaire. L'histoire de Lyon, par Guillaume Paradin nous apprend que l'illustre chevalier, Claude de Vaudrey, fils de Guillaume, fut plutôt un Goliath, un géant, qu'un autre homme*. Il paraît bien que c'était ici la charpente osseuse de cet homme extraordinaire, qui devait être, en effet, déposée près de celle de son père, suivant les expressions de sa dernière volonté. »
Annuaire du Jura de Désiré Monnier (1849)
* Claude de Vaudrey est décrit dans l'article "Courlaoux, un village au passé historique".